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Population dans la nature : 2 300 (estimation)

L'une des plus grandes grues du monde, la grue du Japon (Grus japonensis) est une espèce d'échassier originaire des zones humides, des rivières et des estrans de l'est de la Russie, de la Chine, de la Mongolie, de la Corée et du Japon. De nombreuses grues migrent pour passer l'été en Russie, en Chine et en Mongolie, et l'hiver en Corée et en Chine. Toutefois, la population de ces grues vivant au Japon ne migre pas.

La grue du Japon a un plumage blanc avec la queue, le cou et la tête noirs, ainsi qu'une frange de plumes noires sur les ailes. Aussi appelée "grue à couronne rouge ", cette grue est reconnaissable à la tache rouge de peau nue au sommet de son crâne. La grue du Japon mesure 1,50 à 1,58 m de haut avec une envergure pouvant atteindre 2,20 à 2,50 m. Elle pèse entre 4,8 et 10,5 kg. Les mâles sont souvent plus lourds que les femelles, mais hormis cette particularité, les deux sexes sont similaires.

La grue du Japon est classée comme espèce vulnérable. Au Japon, la majeure partie de son habitat dans les zones humides a été détruite pour y construire des habitations et des infrastructures. En Chine, bon nombre des zones utilisées par les grues migrantes ont été transformées en terres agricoles. Afin de protéger les grues, des groupes de préservation ont commencé à leur construire des habitats et à étudier leurs chemins migratoires pour mieux comprendre leurs choix d'implantation. En outre, des programmes d'élevage en captivité et de réintroduction ont été mis en place pour soutenir les populations de grues sauvages.

Besoins sociaux[]

La grue du Japon peut vivre en solitaire ou en grands groupes. Au sein de ces derniers se mêlent des grues solitaires et des grues en couple avec ou sans petits. Bien qu'il s'agisse d'une espèce sociable, les individus peuvent se montrer agressifs les uns envers les autres en cas de manque d'espace.

Reproduction[]

La grue du Japon est monogame et conserve en général le même partenaire tout au long de sa vie. Elle choisit ce dernier grâce à une parade nuptiale au cours de laquelle le mâle et la femelle effectuent une danse synchronisée. Pour la commencer, ils avancent l'un vers l'autre en rythme jusqu'à ce qu'ils soient assez proches. Ensuite, ils sautillent, crient, tournent sur eux-mêmes, bondissent, saluent, battent des ailes, bougent le cou et se pavanent l'un à côté de l'autre dans une longue danse synchrone. Lorsqu'un couple se lance dans une parade nuptiale, il n'est pas rare que d'autres couples du groupe les rejoignent. La danse d'un couple peut survenir dans diverses situations et on pense qu'elle joue aussi un rôle dans la promotion d'un territoire, le choix d'un site de nidification et la défense contre des rivaux. En avril et mai, à l'approche de la saison des amours, la femelle choisit un lieu où le couple bâtit son nid, souvent sur un terrain plat, près d'herbes hautes. Les nids sont généralement construits directement sur le sol à partir de bâtons et de brins d'herbe. Une fois son nid construit, le couple le défend farouchement, ainsi que le territoire alentour.

Le mâle et la femelle s'accouplent 2 à 3 fois par jour pendant la période des amours et la construction du nid, c'est-à-dire environ une semaine. Ensuite, la femelle pond 1 à 3 œufs (2, en général), qu'elle couve en se relayant avec le mâle pendant 30 jours. Une fois sortis de l'œuf, les petits sont nourris et soignés par leurs deux parents jusqu'à ce qu'ils quittent le nid environ 2 mois et demi plus tard. Ils prennent alors peu à peu leur indépendance et cherchent seuls de la nourriture. Jusqu'à l'âge d'un an environ, les jeunes restent très liés à leurs parents. Dans la nature, il arrive souvent que seul un petit survive jusqu'à l'âge adulte.

À 3 ou 4 ans, les grues du Japon atteignent leur maturité sexuelle et se mettent en quête d'un partenaire et d'un site adapté à la construction d'un nid.